Statue de la Liberté

La Statue de la Liberté a ouvert la porte de l’Amérique à des centaines de milliers d’immigrants. En effet, elle domine le port de New York, seule porte d’entrée pour tous les immigrants qui passaient à ses pieds… Puisqu’ils étaient obligés de se rendre à « Ellis Island », Ile soeur de Liberty Island, pour s’y faire recenser et recevoir les papiers nécessaires.
Lorsque ces immigrants arrivaient en vue de la côte, ils savaient avancer vers un « Nouveau Monde », et la Statue de la Liberté leur annonçait qu’ils n’étaient plus qu’à quelques heures de ce pays neuf qu’ils allaient parcourir et dont ils feraient l’Histoire. Il est sans doute bon de rappeler la provenance de ce monument (…Même si cela est connu !) …Elle fut offerte à l’Amérique par la France en 1886.

Conception, Réalisation

Frédéric Auguste Bartholdi consacra 12 ans de sa vie à la réalisation de sa Grande Oeuvre. (de 1874 à 1886).  C’est 21 ans plus tôt (1865) qu’il en a eu l’idée au cours d’un diner chez Monsieur de La Boulaye (Historien et Juriste) qui connaissait très bien l’Amérique. Pendant tout ce temps, Bartholdi ne cessa de penser au Monument.

L’inauguration eu lieu le 28 octobre 1876 (Sous la Présidence Américaine de Monsieur Grover Cleveland). Bedloe’s Island devient Liberty Island en 1956. Le Coût de la Statue s’élève à 250,000 dollars

« The Statue of Liberty » pèse 220 tonnes. Son armature métallique a un poids de 140 tonnes
La Statue est réalisée à l’aide de 300 feuilles de Bronze, qui, en tout, pèsent 80 tonnes.
Elle a une hauteur totale de 93 mètres. Sans son piédestal, elle mesure 46 mètres de haut
Sa tête mesure 3 mètres sur 5. Le bras droit (celui qui tient haut la torche) mesure 12,80 mètres, et son diamètre est de 3,60 mètres. L’index de la main droite a une longueur de 2,40 mètres. Pour grimper dans la couronne, il faut monter 364 marches

Sa restauration

Un siècle après son inauguration, The Lady doit être réparée.

C’est en 1981, qu’en inspectant l’intérieur de la Grande Dame, on aperçoit l’érosion due au sel, mais aussi aux visiteurs qui, par millions, y ont emprunté ses escaliers.

« Le Comité Franco-Américain pour la Restauration de la Statue de la Liberté » fait effectuer une étude approfondie par des ingénieurs Français et Américains.
Cet examen réalisé, on sait maintenant tout ce qui est à faire… On peut donc commencer les travaux, qui débutent en 1984, sous la supervision de la « Statue of Liberty – Ellis Island Foundation, Inc »
On « emballe » la Statue d’un immense échafaudage, qui restera en place tout le temps des travaux. On reconstruit certaines parties de la Charpente de Monsieur Eiffel, on consolide ce qui peut l’être, puis, on refait totalement une nouvelle torche, car l’ancienne, beaucoup trop oxydée, ne peut être restaurée (elle est maintenant exposée au Musée)

On confie ce travail à des artisans champenois (français), qui refont, comme à l’origine, les tôles de cuivre repoussé.
On donne ensuite cette pièce aux Maitres Doreurs Parisiens qui la recouvre de feuilles d’or.

Pendant ce temps, on nettoie avec minutie, toute la couverture de cuivre de la Statue, on installe de nouveaux ascenseurs, on change les escaliers et on crée le musée (dans le piédestal de la Statue)

Enfin, en juillet 1986, New York City fête de nouveau sa Lady !
C’est le centenaire de son inauguration, et c’est aussi la fin des travaux de restauration Fièrement, elle continue de veiller sur la Liberté de ceux qu’elle a en charge !

Vidéo

Visiter « La Statue de la Liberté »

Le départ se fait de Battery Park, beau jardin, qui tire son nom des canons de Castle Clinton (une batterie), et qui borde la pointe sud de Manhattan.

Un bateau part toutes les demi-heures, et la traversée dure 15 minutes

https://www.nps.gov/stli/

Ouvert tous les jours de 9h30 à 16h30
Pour réserver vos billets https://www.statuecruises.com/
Prix à partir de 19 $ (16 €), enfant 9 $ (8 €)
Liberty Island New York, NY 10004

https://goo.gl/maps/GtY3sswc1XDF1xCe6

Conception

La première idée d’un monument que la France offrirait aux Américains, date de 1865.
Il faut quand même un moment avant que de l’idée, on passe à un projet. On propose alors la baie de New York comme site de la future oeuvre, et on choisit le sculpteur Bartholdi, qui n’est pas un inconnu, car il avait déjà envisagé de construire une immense statue à l’entrée du Canal de Suez.
Emballé par le projet grandiose qu’on lui propose, Bartholdi s’embarque pour New York, en 1871.
Approchant de Manhattan, le bateau croise Bedloe’s Island et, Bartholdi se sent aussitôt attiré par cette terre sortie de l’eau, juste avant le Nouveau Monde. Cette terre est pour lui, le lien entre le monde que les immigrants quittent, et le monde dans lequel ils entrent… Immédiatement, il se met à dessiner quelques projets.

Pour coordonner le tout, on crée l « Union Franco-Américaine » divisée en deux groupes, l’un en France, dirigé par Ferdinand de Lesseps, le second en Amérique, dirigé par le Sénateur Evarts, avec, pour chacun des deux groupes, un travail bien défini, Bartholdi fera la Statue, et le Comité Américain s’occupera du piédestal.

En 1874, Bartholdi décide de prendre sa mère comme modèle et sculpte une ébauche, puis, il en fait plusieurs, de différentes dimensions, afin de constater l’équilibre de son oeuvre à diverses échelles, enfin, ayant trouvé exactement ce qu’il voulait, il faut maintenant penser à maintenir debout ce géant de métal…

Pour cela, il appelle à son aide, l’exceptionnel Gustave Eiffel, qui, lorsqu’il travaille le fer, fait des merveilles. Les calculs donnent une utilisation de 300 feuilles de cuivre, pour un poids total de 80 tonnes, il faut donc que cette masse imposante de bronze ne s’affaisse pas à la première bourrasque. Gustave Eiffel élabore une armature de poutrelles de fer, qui maintiendra la statue dans sa position debout, et la fixera sur son socle.

Ceci étant arrêté, on s’active à trouver des ateliers suffisamment vastes pour travailler et monter cette œuvre gigantesque. Et on les trouve 25 rue de Chazelle, dans le 17ème arrondissement de Paris.

On commence à s’installer dans les lieux, mais un autre problème surgit. Les finances sont on ne peut plus basses.

Une souscription avait été officiellement ouverte dès la décision prise, mais elle n’a permis de réunir qu’à peu près 80 000 dollars soit le tiers de la somme nécessaire (250 000 prévus).
A l’Exposition Universelle de 1878, le Comité Français décide d’exposer la tête terminée de la Statue, à l’entrée du Pavillon Principal, espérant amener un engouement pour le travail entrepris, et c’est ce qui arrive.
L’immense tête de bronze fait sensation et enthousiasme les visiteurs qui se pressent pour l’admirer mais seulement pour l’admirer car l’argent ne suit pas la vague d’intérêt suscitée par l’exposition

Le Comité Français cherche tous les moyens de faire entrer de l’argent dans les caisses vides, il fait beaucoup de tentatives, mais toutes restent infructueuses. Il n’y a toujours pas assez d’argent pour terminer le travail !
Une idée est lancée « Pourquoi ne fait-on pas une loterie ! »
Aussitôt, on s’attèle à la tâche.
Les lots sont prestigieux et ce qu’on attendait arrive, les gens achètent les billets, permettant ainsi de réunir une somme, qui, avec celles récoltées par toutes les autres opérations entreprises, est suffisante pour permettre l’achèvement de la statue.
On peut enfin notifier aux Etats Unis, que la Statue de la Liberté pourra être terminée.

En 1884, les Parisiens admirent la Statue qui dépasse de ses 46 mètres, tous les toits du quartier, car Bartholdi a assemblé son oeuvre dans la cour des ateliers de la rue de Chazelle.
Le 4 juillet, le Gouvernement Français remet officiellement la Statue de la Liberté à l’Ambassadeur Américain.

La cérémonie terminé, on passe à la phase de démontage, puis on emballe le tout dans environ plus de 200 caisses.

En Amérique

En Amérique, il n’en va pas de même !

L’argent fait, là aussi, cruellement défaut, et on n’a pas encore érigé le piédestal sur lequel va prendre place la Statue maintenant terminée. Le Comité Américain fait des efforts, mais il a beau donner bals et spectacles, les fonds lui manquent. La presse française se moque allégrement de ce retard, seulement dû à un problème financier, et, un journaliste railleur lance qu’on ferait peut-être mieux de rechercher en France, un endroit où pouvoir ériger la Statue.

Ces moqueries touchent un rédacteur américain, Joseph Pulitzer. Dans son journal, le « New York World », il lance une campagne, qui, avec des mots bien sentis, fait honte à ses concitoyens, et les exhorte à faire aussi bien que les Français, Il assure même qu’il imprimera au fur et à mesure, TOUS les noms de ceux qui répondront à son appel, quel que soit le montant de leur don.
La Campagne fait mouche ! L’argent commence à rentrer.

Les travaux débutent.

C’est tambour battant, qu’on mène l’aménagement du piédestal. Cela ne suffit pourtant pas, car si l’argent rentre, il n’y en a pas encore assez.

Lorsqu’au cours du printemps de 1885, l »Isère », navire de guerre français, entre dans le port de New York et vient s’amarrer au quai avec sa cargaison de caisses contenant le précieux chargement en provenance de Rouen, le piédestal est loin d’être terminé !
Seulement, la Campagne de Pulitzer et la vue de la Statue maintenant débarquée, font que le Peuple Américain se réveille, et Les fonds nécessaires sont enfin réunis !

Bartholdi apprenant la bonne nouvelle, s’embarque aussitôt pour New York. Il doit rencontrer l’architecte Richard Morris Hunt (qui a en charge la réalisation du socle) et ses ingénieurs, et leur donner ses directives pour la construction.

Les Américains réalisent maintenant ce qu’ils reçoivent et sont aussi passionnés qu’ils étaient indifférents quelques mois auparavant ! Il décident de faire une inauguration somptueuse… Ce sera le 28 octobre 1886, et, pour que le peuple d’Amérique puisse y assister, ce jour est déclaré férié.

Le 28 octobre, on commence par une parade à Madison Square (5th Avenue) à laquelle prennent part civils et militaires. Ceci fait, le Président Américain Grover Cleveland, et les officiels s’embarquent pour Bedloe’s Island, escortés par plus de 300 bateaux.
Toutes les personnalités; débarquent au pied de « La Statue de la Liberté Eclairant le Monde », avec Ferdinand de Lesseps qui conduit la délégation Française.

Après quelques discours en l’Honneur de Bartholdi et de son oeuvre, le sculpteur grimpe lui-même l’escalier jusqu’à la tête, et enlève le drapeau Français qui masque la face de la Statue.

Les canons se mettent à donner de la voix, et les 300 navires sonnent de la corne de brume.